« Sylène. Drôle de nom. Chaque fois que je demandais pourquoi, on me
répondait que c'était beau.
Sylène.
Sylène.
Je sais maintenant.
J'aurais dû m'appeler Françoise, ou Jacques, ou autrement ; ils avaient
choisi autre chose.
Mais elle est partie.
Dans sa rage éthylique, mon père a dit Sylène.
Je porte le nom d'une chambre ; de la chambre désertée.
Deux syllabes comme les stigmates d'une grossière bouffonnerie.
SY-LENE-SI-LAIDE.
Tellement peu désirée, ce jour-là, qu'on n'a pas pris la peine de lui donner
un nom. »
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